*Entre dans la salle de classe, l'air menaçant*
"C'est l'heure du cours de Lesingeologie, bande de larves ailées, laissez moi écouter ce délicieux silence" Hum ? On n'écoute pas le silence ?
*Tire sur l'élève trop bavard*
Le lesinge est un être polymorphe, qui s'adapte à toutes les situations, premier cas : le petit texte narratif.
Le lesinge peut-être méprisant vis à vis de l'humanité, c'est un être sournois et fourbe qui déverse sa bile sur tout ce qu'il voit.
L’espoir
Il se tenait là, toujours debout, les yeux levés vers le ciel… Il avait
tout enduré, même les pires horreurs, et sans doute bien plus encore.
Il n’a ni famille, ni logement, ni amis… En avait-il vraiment besoin ?
Il ne sait plus…
Pour qui vit-il ? Sait-il que ce jour peut tout représenter ? (pardon je m’égare ^^)
Malgré tout, il marche, où va-t-il ? Lui-même l’ignore, quand quelqu’un
demande une pièce, à manger ou à boire, il est toujours le premier à
donner, c’est peu de chose après tout, l’argent et la nourriture sont
ils vraiment essentiels ? Vivre en errant continuellement, sans but ni
possessions, ne pas avoir de rêves… Est-ce une mauvaise chose ? Il n’a
rien perdu puisque de toute façon, il n’a jamais rien possédé…
Un voile de lune recouvre maintenant la ville, la nuit est douce, les
étoiles forment une longue farandole lumineuse qui apporte un peu de
fantaisie dans un monde déjà mort depuis longtemps. Il sait déjà que
quelque chose de futile va se produire bientôt, mais il n’a jamais fui
et ne le fera jamais, la résignation est sans doute la chose la plus
simple, mais aussi la plus difficile à accepter pour un homme… Il ne
fait que marcher vers son destin, après tout… Ses pas résonnent, une
ombre inquiétante semble le suivre, tantôt absente, tantôt toute
puissante, amplifiée par les lampadaires qui tentent sans succès de
détruire les créatures que les hommes s’inventent pour trouver quelque
chose de plus effrayant que la réalité…
Ce monde mérite t-il vraiment d’exister ? Existe-t-il encore de
l’espoir ? Mais qu’est ce que l’espoir… Une invention des hommes pour
ne pas se laisser mourir… mais ce n’est qu’une illusion, un rêve,
n’est-il pas merveilleux uniquement parce qu’il est irréalisable ?
Au matin, on retrouva un corps, un homme, assassiné d’un coup de
couteau dans le dos… Même la mort ne l’a pas regardé en face, non il
n’a pas souffert, parce qu’il ne savait différencier le plaisir de la
douleur…
Maintenant il sait, il n’y a jamais eu d’espoir et il n’y en aura
jamais, le rêve est un échappatoire bien trop facile à prendre, et
aussi difficile à vivre soit-elle, la réalité est, c’est tout, un rien
pourrait la changer, mais pour les hommes, rien, c’est déjà beaucoup
trop…
Peut-on reprocher à un égoïste de vivre uniquement pour lui ? Chacun
doit pouvoir vivre sa vie, même si cela nuit aux autres, l’indépendance
est la seule chose qui fait que l’humanité tient, et tant qu’elle
existera, elle tiendra, parce que, après tout, est-ce une mauvaise
chose ?
Méfiez vous du lesinge, il peut fondre sur vous et sortir un texte pseudo philosophique avec une argumentation achetée à liddle, provoquant votre mort dans une lente agonie.
L'intérêt
Mais qu’est ce que l’intérêt ? Est-ce une chose matérielle et définie ?
Non, ainsi l’on peut affirmer que cela fait intervenir la subjectivité.
Et s’il y a subjectivité, alors l’avis ne peut être lui-même affirmé
car il n’est pas unique et universel. Dire qu’une chose est sans
intérêt requiert donc à la fois de l’absurde et du pléonasme, car
l’intérêt à proprement dit n’existe pas.
Il faut en effet le créer, le nourrir par nos goûts, ainsi nous donnons
de l’intérêt à une personne, à un livre ou à un film. Mais comme ce
n’est pas un avis universel, alors c’est quelque chose de personnel et
donc d’extrêmement variable, voir complètement inexistant.
Mais alors, que peut-on dire des intérêts communs ? Si la subjectivité
peut réunir, bien souvent elle éloigne, ainsi des personnes peuvent
avoir un intérêt commun, mais animé par les goûts, les idéaux et tous
les facteurs qui rentrent en compte pour la subjectivité, et qui font
qu’elle est si complexe et différente pour chacun.
Car parfois, des points qui peuvent être de vulgaires détails pour
certains deviennent éléments capitaux pour d’autres, et alors l’intérêt
commun est controversé.
Et si l’intérêt commun est controversé, alors il n’est plus totalement
commun, ce qui fait que souvent, les plus petites fissures peuvent
causer les plus grandes chutes.
L’intérêt ne peut-être une chose universelle, mais il peut très bien
être général, mais alors, pouvons nous dire que cet avis de la majorité
est la vérité ?
Là encore c’est un sujet à discussion, car même si il est partagé par
une majorité de personnes, là encore cet avis ne peut être déclaré
comme « seule et unique vérité »
Et donc la vérité elle-même est une chose subjective, car c’est une
notion qui peut varier selon les points de vue, les individus, et donc
les intérêts.
Ainsi il faut faire la différence entre la vérité générale et la vérité
vraie, qui ne peut intervenir que dans les cas objectifs.
Le fait que ce soit l’homme qui façonne l’intérêt à la base, introduit
plusieurs variantes possibles qui débouchent sur des voies différentes
: L’une deviendra passion, l’autre hobby, alors ne pouvons nous pas dire
que si l’homme façonne l’intérêt, alors à son tour l’intérêt façonnera
l’homme.
Et donc l’homme n’a plus le contrôle sur ses intérêts, et il peut ainsi
être dirigé vers une merveilleuse réussite, tout comme vers une fin
prématurée et tragique.
« Car il n’y a point d’homme assez fort pour contrôler ses intérêts, il
est balloté, mené d’un endroit à un autre en croyant qu’il est son
propre maître, alors qu’il n’est que le pantin de ses désirs ».
Cependant le lesinge peut-être malin et utiliser une technique inconnue des simples élèves minables que vous êtes : Un autre petit texte !
Le combat
Le soleil n’est plus. Avalé par la gueule béante de la nuit, une légère
brise souffle, il fait chaud et pourtant je suis glacé. Non ce n’est
pas la peur, après tout, nous ne sommes effrayés que par les choses que
nous ne comprenons pas.
Lui je le comprends, il m’est totalement inconnu, et pourtant
m’apparait comme quelqu’un d’étrangement familier. Ce n’est pas un lien
« spirituel » ou une autre de ces idioties, ce sont juste les
sentiments communs de deux êtres qui vont se livrer à une lutte
mortelle. Je ne ressens nulle haine envers cet homme, ce combat n’est
que le fruit de mon désir, prouver que j’existe en empêchant l’autre de
continuer à exister, cela n’est possible que par l’affrontement.
Pourquoi lui et pas un autre ? Nos modes de pensées sont différents,
sur le seuil d’une opposition totale, mais malgré tout, une envie
mutuelle nous réunit, celle du fer croisé avec hargne.
La brise se fait plus douce par cette sombre soirée d’été, c’est le moment idéal pour en finir.
Nous nous regardons quelques instants, ses yeux sont vides, les miens
fuyants, comme si son regard m’était insupportable, cependant il est
maintenant trop tard pour flancher.
D’un signe de tête, nous acquiesçons comme une seule entité, lentement
je porte ma main à mon épée, néanmoins je ne peux m’empêcher de
trembler et mon étreinte ne s’en fait que plus forte. Si mon corps est
défaillant, alors il est le reflet de mon esprit, autrefois si robuste,
dorénavant fragile, amorphe.
Je n’aurai peut-être pas dû, alors que je suis paralysé, lui avance
d’un pas léger, libre et déterminé à faire ce que sa volonté lui
ordonne. « Cela » commence, d’un mouvement rapide, il se rue sur moi,
ma réaction est mécanique, je place mon arme entre la sienne et moi,
ainsi il ne peut m’atteindre.
Telle est la loi de l’épée, celui qui vit, c’est celui qui n’est point
touché, possible que la « bête humaine » en face de moi ignore ceci,
pour elle peu importe sa survie, il lui faut du sang, sa seule et
unique raison de vivre, mais n’est-elle pas aussi la mienne ?
Cette étrange danse macabre se prolonge dans ce lieu désert de la
ville, en rythme avec le vent, en harmonie avec les chuchotements de
Gaia, nous frappons, parons et ce pour un court moment d’éternité,
après notre fin terrestre, nous combattrons les flammes infernales, car
si notre vie n’est que lutte et fracas, alors telle doit-être aussi
notre mort
Ma main tremble de plus en plus, je n’arrive plus à regarder mon
ennemi, et pourtant je tiens toujours, malgré sa colère, malgré ses
assauts répétés, alors cela m’apparait comme une chose évidente : je
suis fou.
Allant contre cette folie, je danse, du moins mon corps danse, car ma
volonté, elle, s’est envolée. Déjà je ne suis plus, je recule en
titubant, il est plus fort, plus décidé que moi.
Dans un ultime éclair de lucidité, j’attaque une dernière fois, il est
trop surpris pour réagir, trop occupé à essayer de me briser. Son sang
ruisselle le long de ma lame, et ce jusqu’à mon poignet, il est chaud,
brûlant. Lui n’a pas crié, son regard n’a pas changé, toujours aussi
vide, toujours au loin.
Restant digne dans ses derniers instants, il tombe lourdement en avant, visage contre terre, il ne bouge plus, plus jamais.
Je m’aperçois alors qu’ il m’a laissé un dernier présent, son épée,
enfoncée profondément dans ma poitrine, ce que je n’avais nullement
remarqué, ma folie anesthésiait la douleur. Du sang, le mien cette fois
ci, il est froid, glacé. Mes émotions sont trop lointaines, ma fin trop
proche, je ne ressens plus rien, mes sens sont atrophiés. Je chancelle,
et c’est alors que je les entends, les rires fuyants des êtres damnés.
Qu’ils attendent, j’arrive.
Deux idéaux déchus, deux fins similaires, deux ombres dans la nuit.
Quand le lesinge est en difficulté, il fait même de véritables RP, prouvant ainsi qu'il est véritablement une créature abjecte et dénuée de sens moral.
Une ombre passe au dessus de Gae Bulga, rapide, fuyante, c'est une
sonde, semblable à toutes les autres sondes existantes. malheureusement
pour l'envoyeur, cette planète n'est plus qu'un gigantesque enfer, rien
d'intéressant pour un pillard...
Si une planète passait dans un trou noir et par miracle, en ressortait,
sans doute le résultat ressemblerait à peu de choses près à ce monceau
de ruines encore fumantes.
Soudainement, une main sanguinolente s'élève, difficilement de sous les
débris, écartant les morceaux de métal pour essayer d'en sortir, mais
parvient seulement à laisser un visage apparaître, les yeux vers le
ciel, la respiration irrégulière, et il se souvient de tout, comme si
c'était hier, parce que cela c'était produit aujourd'hui.
Il est une heure du matin, et depuis quelques jours, la flotte de l'amiral Lesinge se fait florissante, rien ne semble pouvoir entraver sa progression vers les sommets galactiques, mais...
Par naïveté ou pure négligence, cet amiral à laisser tout à découvert
sur sa planète, ignorant peut-être que personne n'est à l'abri d'une
attaque nocturne, en particulier quand on est une proie facile pour les
grands seigneurs.
Il est une heure du matin, une sonde passe, alors le vice-amiral
demande si l'on doit mettre tout à l'abri, la réponse est un grand non,
le dernier non.
Une heure trente plus tard, une flotte terrible est toute proche de Gae
Bulga, mais il reste encore une opportunité de sauver la flotte et les
ressources. L'amiral Lesinge
prononce alors ces paroles : "J'ai fait une erreur, je pourrai revenir
sur cette décision et fuir, mais je ne le ferai pas. Ce n'est qu'une
flotte et rien de plus, nous nous battrons, puis nous mourrons, c'est
aussi simple que cela. Faîtes face à votre fin, ne lui souriez pas,
méprisez là et savourez le moment où votre vaisseau devient aussi
lumineux qu'une étoile !"
Les vaisseaux décollèrent, puis envoyèrent leurs pilotes vers une fin
inévitable. Ce fut un magnifique jeu de couleurs, cette nuit là...
Puis, quand tous les vaisseaux défenseurs furent annihilés, la flotte,
superbe commença à pilonner les défenses terrestres, où l'amiral Lesinge combattait avec le reste de ses soldats, solidement ancré derrière un canon de Gauss, réduisant les croiseurs à néant.
Il ne vit pas le tir du traqueur, son canon explosa, puis le vide...
Au souvenir de cette nuit, il se releva, soulevant avec force ce qui
l'écrasait quelques minutes auparavant. Oui, il allait tout rebâtir,
pour que sa planète devienne une référence dans tout l'univers. On peut
détruire une flotte, on peut détruire une planète, on peut détruire un
homme, mais la folie qui l'habite, elle, ne disparaîtra pas et ce pour
l'accompagner vers l'accomplissement final de sa destinée.
Sujet: Lesingeologie : RP, petits textes, histoire de clan... 
Jeu 27 Sep - 21:32
